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Investir ou trading ?

Georges Soros, Warren Buffet et David Tepper, 3 stars de l'investissement, viennent tous d'acheter au même moment cette action

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Le vieil adage qui préconise d’acheter au son du canon et de vendre au son du violon prend peut être désormais tout son sens actuellement. La vague baissière qui a touché les valeurs pétrolières a créé un sentiment de panique chez beaucoup d’investisseurs.

Cela nous nous donne t-il le ton du moment idéal pour acheter ?

Trois maîtres de la finance ont lancé récemment un signal très fort en faveur de l’acquisition des titres positionnés sur le marché des énergies. Warren Buffett, George Soros et David Tepper ont annoncé simultanément leurs prises de participation dans le leader américain des pipelines, Kinder Morgan. Buffett s’est engagé pour un montant de l’ordre de 26.5 millions en actions, soit une valeur en numéraire de 396 millions $. Cette nouvelle divulguée mardi dernier a eu des répercussions immédiates sur le cours de l’action. Lors de la séance du mercredi, le titre a bondi de 10% à 17.35 $. Warren a encaissé directement un bénéfice d’environ 60 millions $. Le cours de l’action avait chuté de près de 2/3 de sa valeur initiale en l’espace d’un an.


George Soros qui faisait partie de du camp des baissiers sur les valeurs pétrolières, a pris position sur Kinder Morgan en achetant 50 700 actions d’une valeur nominale totale de 887 000 $.

Quant au gestionnaire de fonds, David Tepper, un communiqué public  de mercredi dernier fait état d’une acquisition évaluée à environ 9.5 millions d’actions, soit 163 millions $.


Cependant, les positions de ces trois investisseurs restent très prudentes, en particulier chez Warren Buffett. Cela représente seulement 1.2% de l’encours total de son fonds. Au niveau du portefeuille Berkshire Hathaway, c’est environ 0.33% sur les 130 milliards $ d’actifs.

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Le deuxième point important à pendre en compte est que Kinder Morgan a été injustement sous-valorisée. Sa valorisation a été alignée principalement sur la dynamique de l’évolution des prix du pétrole. Et 2015, n’a pas été une bonne année avec l’effondrement des cours des matières premières. Si l’on creuse un plus, on s’aperçoit que la société dispose d’atouts indéniables. Kinder Morgan est la société qui est constituée des infrastructures les plus développées en Amérique du Nord. La production de pétrole génère 10% de son bénéfice global avant amortissement. Pour le reste, il s’agit du gaz naturel, un segment d’activité où l’entreprise est solidement ancrée.

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Dans le négatif, Kinder Morgan a réduit son dividende de 75% en décembre pour libérer du cash-flow. Ses bénéfices sont en chute libre de 91% sur l’exercice 2015, soit 208 millions $ sur une base de revenus de 14.4 milliards $, pénalisés par une lourde dette.

Aujourd’hui, même les plus grandes sociétés pétrolières ne sont pas à l’abri des mouvements baissiers sur le marché des matières premières. Il se peut que l’une d’entre elle cède, n’ayant pas les reins assez costauds. Kinder Morgan était une MLP jusqu'à ce qu’elle soit restructurée en 2014 en tant que société conventionnelle. La fiscalité a été optimisée, renforçant l’attrait pour des ténors de l’investissement tels que Buffett ou Soros.


Conclusion

Les grands investisseurs argumentent leurs prises de position par deux éléments de réponse.

- La valorisation de Kinder Morgan est indépendante de l’évolution des prix du pétrole.

- Les prix du pétrole devraient bientôt se rétablir, on assiste à la fin de la vague baissière.

Peut être est-ce le signal de quelque chose de tout sauf anodin ?


William Finck
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