Le conglomérat industriel allemand détiendra 59% de la nouvelle entité et les actionnaires actuels de Gamesa 41%. Le groupe énergétique espagnol Iberdrola, aujourd'hui premier actionnaire de Gamesa, aura 8,1%.
Le siège de la nouvelle entreprise sera en Espagne et Gamesa en aura le contrôle opérationnel. Seules les activités d'éolien offshore, point fort de Siemens, seront basées en Allemagne et au Danemark. L'opération devrait être bouclée début 2017.
Cette fusion "créera un géant mondial parmi les fabricants de turbines, dans l'offshore et l'onshore", avec un chiffre d'affaires cumulé de 9,3 milliards d'euros.
L'allemand est davantage présent en Amérique du Nord et en Europe du Nord et leader dans l'éolien maritime (offshore) alors que l'espagnol est plus fort dans l'éolien terrestre (onshore) en Inde, en Chine et en Amérique latine, où la demande est en plein boom.
Après avoir connu des années difficiles liées à la crise économique en Espagne, des réductions drastiques des subventions pour la production d'énergies renouvelables et une perte nette en 2012, Gamesa s'est restructuré, doté d'une nouvelle direction et redressé. Il a dégagé en 2015 un bénéfice net de 170 millions d'euros.
Les fabricants de turbines éoliennes connaissent un mouvement de concentration important.
Longtemps dominée par les Européens, dont le danois Vestas, cette branche a vu ces dernières années la montée en puissance des constructeurs chinois, comme Goldwind, United Power et Ming Yang, qui profitent à plein du développement massif de l'éolien en Chine. Ce pays a accueilli près de la moitié des capacités installées dans le monde en 2015.En 2015, le turbinier allemand Nordex et l'espagnol Acciona ont mis en commun leurs activités dans l'éolien.
L'américain General Electric a élargi son portefeuille aux turbines offshore en rachetant les activités énergie du groupe français Alstom l'an dernier. Il s'est dit intéressé par un rachat d'Adwen.