Depuis des mois, certains lobby suivaient la même stratégie dans les coulisses. Au total, dans les 32 pages de l’Accord de Paris, vous ne trouverez pas les mots : Pétrole, Charbon ou Gaz, Aviation et Transport. Les grands absents sont les plus visibles.
Le succès de l’Accord de Paris pourra être mesuré dans les années à venir et dès 2016 lors de son acceptation. De premier abord, c’est un réel succès, mais il faut se méfier de la puissance de frappe des énergies fossiles.
Pétrole, Gaz, Charbon : 2/3 des émissions
Le Pétrole, Charbon et Gaz représentent les 2/3 des émissions de gaz à effet de serre et l'on pouvait imaginer des scénarios reposant sur une taxe carbone sur ces énergies fossiles.Avant la rencontre de Paris, les lobbys du pétrole et de gaz avaient même imaginé affaiblir leurs collègues du charbon avec cette taxe sur le CO2, mais les trois parties ont réussi à passer sous le radar grâce aux exploitants pétroliers du Moyen-Orient et la toute influente diplomatie du Moyen-Orient dont l’Arabie Saoudite.
L’Aviation et le Transport Martime
Il n'est également pas opportun de chercher « Aviation » et « Transports Maritimes » alors qu’ils produisent 8% des gaz à effet de serre et augmentent 2 fois plus vite que tous les autres secteurs. Mais il est vrai qu’il est difficile d’attribuer un pays à ces émissions.Une agence auxiliaire de l’ONU a bien été chargée de se pencher sur le sujet, mais à l’ONU un dossier qui dort est un dossier qui n’embête pas.
Il sera intéressant de voir l’impact de l’omission de ces termes. En tout cas elle est un signal que la diplomatie fossile défend chaque centimètre de son territoire. Aux USA, le parti Républicain, très proche des pétroliers a déjà annoncé la couleur et un refus de cette proposition. Cependant, la débandade des prix du baril de pétrole montre des fissures entre les pays producteurs.
Seul le gaz semble ressortir comme un vainqueur potentiel sur le long terme bien que le gaz « naturel » de schiste soit presque aussi nocif que le charbon.