La vidéo et les photos rendues publiques, assez indéchiffrables par le commun des mortels, ont été prises par un robot en forme de serpent qui a été introduit vendredi dans le réacteur 1.
Le robot a permis de récolter ces données, jugées précieuses, avant d'interrompre son inspection et de renoncer à répondre aux instructions. Tokyo Electric Power a finalement décidé dans la nuit de dimanche à lundi de l'abandonner à son triste sort.
Outre les images qu'il a laissées, il a quand même permis de mesurer la radioactivité à l'intérieur de l'enceinte de confinement qui va, sur les visuels montrés, de quelque 6 sieverts par heure à près de 25 sv/h, mais ne dépasse pas 10 sv/h aux points cruciaux de mesure définis par Tepco. Il s'agit cependant dans tous les cas de doses mortelles en moins d'une heure pour un humain, d'où l'obligation de n'y dépêcher que des robots.
«Une caméra peut cependant résister pendant environ 2/3 jours» dans un tel environnement, a précisé Tepco. La température à l'intérieur de l'enceinte, elle, tourne autour de 20° Celsius.
«Nous avons aussi confirmé qu'il existait une voie d'accès et n'avons pas repéré de dégâts majeurs des principaux équipements», a indiqué Tepco lors d'une conférence de presse.
Reste néanmoins beaucoup d'investigations à opérer pour comprendre précisément où est tombé le combustible fondu du coeur des réacteurs un à trois, et décider ainsi des techniques qui seront nécessaires pour le récupérer, une opération qui s'annonce extrêmement délicate et qui exigera des décennies.
Le robot utilisé cette fois a été développé entre autres par le conglomérat Hitachi avec l'aide de l'Irid, une structure spéciale de recherche et développement de technologies spécifiques pour les interventions nécessaires à Fukushima Daiichi.
Source: ATS
Deux réacteurs bloqués par la justice japonaise
La justice japonaise s'est opposée à la remise en marche des réacteurs n°3 et n°4 de la centrale nucléaire de Takahama, gérée par la société Kansai Electric Power.Elle a donné raison aux habitants de la région inquiets pour la sécurité des installations, ont fait savoir mardi les plaignants. Les réacteurs de Takahama, situés dans la préfecture de Fukui, sur la côte de la mer du Japon, ont satisfait pourtant aux nouvelles réglementations sur la sécurité fixées par l'autorité de contrôle du nucléaire et devaient être remis en service courant de l'année.
L'injonction du tribunal de district de Fukui a été rendue au moment où le gouvernement de Tokyo cherche à relancer le parc des centrales atomiques à l'arrêt, quatre ans après la catastrophe de Fukushima. L'opinion publique reste majoritairement hostile à une remise en marche de la cinquantaine de réacteurs japonais en raison des craintes pour la sécurité.