La décision de suspendre les travaux sur le gazoduc South Stream avait été annoncée par les autorités bulgares le 8 juin 2014 après leur entretien avec des congressistes américains, dont le républicain John McCain qui a suggéré à Sofia de "réduire la participation russe" au projet South Stream.
Ainsi ce 9 décembre, Bruxelles devait accueillir une rencontre des ministres de l'Energie des 28 membres de l'Union européenne. En outre, les ministres de huit pays qui participaient à la construction du gazoduc South Stream devaient également tenir une réunion (Bulgarie, Hongrie, Slovénie, Autriche, Croatie, Italie, Grèce, Roumanie). Cette réunion fera suite à l'abandon du projet South Stream par la Russie.
"La réunion prévue demain se déroulera dans le cadre de l'Union européenne. La Russie n'étant pas membre de cette organisation, le ministère russe de l'Energie n'y participera pas", a déclaré M. Novak.
South Stream: un projet qui restera sur le papier
La nouvelle formule proposée par Moscou, pour remplacer South Stream, prévoit la construction d'un gazoduc entre la Russie et la Turquie par le fond de la mer Noire. Sa capacité de transport annuelle sera de 63 milliards de mètres cubes de gaz, dont 14 milliards de mètres cubes seront destinés à la Turquie et le reste livré à la frontière entre la Turquie et la Grèce.Dans ce cas, les pays désireux de recevoir ce gaz seront obligés de construire à leur propre frais les pipelines menant vers le point de livraison et les frais déjà entrepris par les entreprises européennes pour construire ce gazoduc restent à leur charge. C'est peut être une solution de rechange pour l'Europe. L'avenir le montrera.