Les japonnais et les américains tentaient de suivre la cadence. Depuis une surproduction est passée par là avec un arrêt presque total de l'industrie de sciage. Aujourd'hui, les fabricants investissent à nouveau dans des scies, mais le paysage est en train de changer avec l'arrivée des scies à diamant.
A ce petit jeu, Meyer Burger et une entreprise allemande ont pris le leadership. Du côté de HCT-Applied, l'encéphalogramme reste plat!
Scies à Diamant
La découpe des wafer est une opération importante pour les fabricants. Les plaques de silicium sont découpées avec l'épaisseur d'une feuille de papier. La précision et la régularité sont des éléments clés dans ce processus.Dans la course aux prix, les scies de nouvelle génération (au diamant) permettent d'économiser jusqu'à 30% sur ce processus par rapport aux scies traditionnelles.
Meyer Burger sort du tunnel
Avec des chiffres économiques en forme de catastrophe, le groupe bernois Meyer Burger, a perdu plus de 81 millions de francs en 2013 et 700 collaborateurs (il en reste 1'842). Mais la lumière qui se trouve au bout du tunnel pourrait être autre chose qu'un nouveau train qui arrive.L'entreprise suisse a continué à innover et à créer une scie à diamant de nouvelle génération. Plus performantes, elles permettent de diminuer les coûts de sciage des waffers photovoltaïques. Deux de ces machines ont été installées en Chine (proche de la Mongolie) auprès d'un nouveau fabriquant solaire. Les premières ventes sont sur les rails. La question pour Meyer Burger est de savoir comment elle va écouler la centaine de machines d'ancienne génération qui lui reste et quand les ventes seront suffisantes pour payer tous les salaires.
Dans la course à la technologie, c'est une entreprise Allemande qui pourrait prendre une place de choix avec une scie très performante qui semble donner des résultats supérieurs à la nouvelle version de Meyer Burger. Là aussi, les acheteurs sont intéressés. La reprise des investissements des producteurs de solaire est une aubaine après des années de vaches maigres.
HTC-Applied
L'entreprise américaine, basée dans le canton de Vaud en Suisse, n'a pas réussi à combler le départ de certains ingénieurs chevronnés. La nouvelle équipe en place a été incapable d'innover et de présenter un nouveau produit. Son projet de scie à diamant ressemble à Waterloo. Comme Meyer Burger, son stock de machines à fil traditionnel est encore plein et à 1 million la pièce, forcément le comptable de la maison se fait des cheveux gris.Pour l'entreprise américaine, sa minuscule présence sur le sol Suisse ne semble être qu'un moyen de bénéficier d'un climat fiscal avantageux.