Les associés ont créé cette société dans le but de commercialiser la technologie de supercondensateur à haute densité d'énergie qu'ils ont mis au point au MIT en 4 ans de recherches collaboratives. Unsupercondensateur à base d'électrodes de nanotubes de carbone enduites ayant le potentiel pour stocker beaucoup plus d'énergie que les supercondensateurs à charbon actif du commerce. La commercialisation de ce supercondensateur ultra performant et ultra résistant a commencé en mars 2013.
À l'automne 2009, FastCAP a remporté un prix de 5,3 millions de dollars pour son projet de supercondensateur auprès de l'US Department of Energy (DOE). Depuis, la société a obtenu 5 records du monde pour des supercondensateurs finalisés :
- La plus haute densité d'énergie pour une cellule : 18.69 Wh/L - 15.66 Wh/kg (2 à 3 fois plus que les supercondensateurs du commerce)
- La plus haute densité de puissance pour une cellule : 120.44 kW/L (117.32 kW/kg)
- La plus haute température de fonctionnement pour un supercondensateur : 150°C (2 fois plus que les supercondensateurs du commerce)
- Fréquence la plus élevée pour un supercondensateur : 6,3V avec une fréquence de coupure de 500 Hz
- La plus haute densité d'énergie et de puissance pour une même cellule : 14,93 Wh/L et 41,04 kW/L (13,50 Wh/kg et 37,12 kW/kg)
Le processus de fabrication est basé sur les méthodes utilisées pour la production à grande échelle de composants solaires photovoltaïques. En conséquence, il est à la fois peu coûteux et évolutif, et en prime, l'équipement et l'expertise nécessaire sont très développés et facilement disponibles.
Avant de parler de la commercialisation des supercondensateurs FastCAP qui débute en cette année 2013, expliquons la technologie utilisée :
La technologie du supercondensateur FastCAP Systems
Une question de stockage d'ions
En théorie donc, la solution pour un bon stockage d'énergie par supercondensateur est simple : offrir plus de surface d'électrode pour qu'une grande quantité d'ions puissent s'y accrocher. Dans les supercondensateurs commerciaux d'aujourd'hui, les surfaces des électrodes sont recouvertes avec du charbon actif, un matériau qui est plein de pores fournissant une surface pour que les ions s'y accrochent. Mais le stockage d'énergie y est encore faible.
En 2004, Schindall a proposé une solution différente : recouvrir les électrodes avec des nanotubes de carbone alignés verticalement. Un réseau très serré de grands et minces nanotubes sur l'électrode pourrait fournir beaucoup de surface pour y accrocher les ions. En outre, alors que les pores du charbon actif sont irréguliers en taille et en forme, une "forêt" de nanotube offrirait des voies droites de sorte que les ions peuvent y entrer et sortir facilement. C'est comme aspirer de la peinture avec un pinceau plutôt qu'avec la surface d'une éponge, dit Schindall. Il a commencé à explorer le concept avec des collaborateurs, John G. Kassakian, professeur de génie électrique et Riccardo Signorelli, un étudiant diplômé en génie électrique et informatique, puis associé post-doctoral dans le laboratoire pour les systèmes électromagnétiques et électroniques (qui fait maintenant partie du laboratoire de recherche en électronique du MIT).
Le concept et les premiers pas
L'équipe du MIT a alors effectué des études de simulation détaillées qui ont confirmé les avantages potentiels du concept proposé. Les simulations ont montré que le supercondensateur à nanotubes de carbones devrait être en mesure de stocker plus d'ions que ceux à charbon actif conventionnels, réalisant ainsi un stockage d'énergie plus efficace.
Le test ultime: réalisation d'un dispositif
Les chercheurs ont réussi à fabriquer un prototype de cellule qui a apaisé ces inquiétudes. Les ions ont pu accéder et recouvrir toute la surface des nanotubes et les nanotubes ont ainsi été reliés électriquement. D'autres études ont montré que la base de chaque nanotube s'est prolongée au-delà des gouttelettes d'oxyde de fer d'où ils ont grandi. En fin de compte, le "pied" de chaque nanotube entoure et englobe la goutte, par conséquent, il est directement relié au substrat d'aluminium du dessous. Le prototype a ainsi prouvé la viabilité pratique du supercondensateur à nanotubes de carbone.
Par la suite, la société FastCAP Systems a réussi à lever des fonds pour améliorer le dispositif et créer des supercondensateurs capables de stocker 2 fois plus d'énergie que ses concurrents et capables de fournir des densités de puissance 7 à 15 fois plus importantes...