Dans le sud du pays, pour l'instant tout à l'air calme mais les compagnies pétrolières (chinoises, russes et américaines) sont prêtes à rapatrier leurs employés et cesser toute activité.
Pendant l'invasion américaine, le secteur pétrolier avait souvent été épargné. Ci-dessous, vous trouvez la carte actuelle des positions des membres du ISIL.

La Chine en Attente
La Chine, qui compte plus de 10 000 employés sur des sites pétroliers, en majorité dans des zones chiites du Sud, a préparé des plans d'évacuation au cas où les violences se propageraient à l'ensemble de l'Irak. La production des quatre champs pétrolifères contrôlés par PetroChina n'a pour l'instant pas été affectée.Ces sites sont situés dans le sud de l'Irak, mais « des ressortissants chinois dans le Nord ont été évacués. La Chine craint la prise d'otages et les demandes de rançons.
L'Agence Internationale de l'Energie (IEA) compte sur l'Irak
Dans le monde pétrolier, l'Irak joue un rôle essentiel. Les puits ont été fortement soulagés pendant plus de dix ans et pendant que les puits iraniens se tarissaient et ne bénéficiaient plus de la technologie occidentale, le monde occidental compte aujourd'hui sur ce pétrole bon marché pour combler la baisse de production mondiale. En 2020, la production devrait atteindre les 5,8 millions de barils par jour, dont une grande partie devrait prendre la route de la Chine.
On peut voir sur le graphique ci-dessous, que la production pétrolière irakienne est revenue à des niveaux de production comparable aux années de Saddam Hussein. Cette manne a été utilisée pour compenser les baisses de la Libye, du Nigéria, de l'Egypte etc.
Bien que l'Irak soit membre de l'OPEP, le pays n'est pas soumis aux quotas du cartel. C'est grâce à cette manne inespérée, que le pétrole a échappé à une flambée sur les marchés.

Bien que les membres du ISIL ont pris la maîtrise du nord du pays, c'est dans les champs pétrolifères du sud que se trouvent le véritable trésor pétrolier. Au nord, les exportations ont été totalement fermées à cause de l'explosion du pipeline vers la Turquie. Pas moyen de le réparer, sous peine de mort.
Si le Sud devait également entrer dans cette spirale, il est évident que les cours du pétrole prendront l'ascenseur. Nous en sommes à 114$ le baril à Londres et 106$ à New York.

ISIS attacks Baiji refinery par thewashingtonpost