La Chine, qui a l'avantage, négocie serré. Du côté du gaz, le deal représente 38 milliards de m3 (80 milliards de kg CO2) par an vers la Chine qui désire remplacer ses usines électriques à charbon par l'or bleu.
Une Chine qui croule sous la pollution et la Russie qui cherche une certaine indépendance avec l'Europe, tout semble indiqué qu'une conclusion d'un accord est proche.
Les négociations se sont intensifiées ces derniers mois. La semaine dernière, en visite préparatoire à Pékin, le vice-ministre russe de l'Energie, Anatoli Ianovski, estimait que l'accord gazier était "prêt à 98%".
A la veille de son arrivée en Chine, Vladimir Poutine soulignait que les discussions étaient entrées dans leur "phase finale" et insistait sur la convergence d'intérêts entre les deux pays.
La construction d'un gazoduc de 80 milliards $ est sur la table, tout comme l'abandon du dollars comme moyen de paiement. Ce dernier point inquiète les USA qui verraient une première brèche dans leur monnaie imprimée à tour de bras depuis 2008. Les deux pays abandonneraient les taxes d'importation et d'exportation.
Win Win
La partie russe y voit la possibilité de moins dépendre des commandes des marchés européens, actuellement son principal débouché. A 38 milliards de mètres cubes par an, il représenterait 25% des besoins actuels de la Chine.Pour la Chine, les niveaux de la pollution au charbon est un enjeu stratégique et le pays pourrait trouver dans le gaz une solution, boiteuse certes, mais une solution pour que ses citoyens voient à nouveau la couleur du ciel.