"L'Italie soutient la construction du gazoduc South Stream. Ce projet reste stratégique pour notre pays et l'ensemble de l'Europe. Nous le soutiendrons conformément aux normes européennes", a indiqué Mme Guidi le ministre italien de l'énergie.
Une réunion des ministres de l'Energie et du Développement économique du G7 a pris fin mardi à Rome. Les ministres ont adopté un communiqué appelant à je cite "diversifier les sources d'énergie compte tenu de la situation en Ukraine". Inutile de dire que ces paroles ne seront suivies d'aucun acte et que la facilité de pomper gaz et pétrole russe fait l'affaire de tout le monde.
La semaine dernière, le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak a déploré que la Commission européenne s'oppose à la réalisation du projet de South Stream. Le parlement européen a appelé l'UE à la mi-avril à adopter des sanctions contre les sociétés énergétiques russes présentes sur le marché européen et à arrêter la construction du pipeline de gaz South Stream en réaction aux événements en Ukraine. Mais ces coups de gueules des parlementaires sont là pour courtiser les électeurs européens à deux semaines des élections européennes.
Gazoduc South Stream: 150 milliards de kg de CO2/an
D'une capacité de 63 milliards m3 de gaz (env 150 milliards de kg de CO2 /an), le gazoduc South Stream, il va alimenter les pays du centre et du sud de l'Europe. Une partie du gazoduc passe par le fond de la mer Noire, dans les eaux territoriales turques, et relie le littoral russe au littoral bulgare.
Le gazoduc, qui comprendra quatre conduites de 15,75 milliards m3 chacune, doit entrer en service au premier trimestre de 2016 pour atteindre sa pleine capacité en 2018.