Les autorités nippones estiment que le niveau d'exposition à la radioactivité à Naraha, à 30 km de la centrale de Fukushima Daiichi, est revenu à un niveau inférieur à 20 millisieverts par an. Ce niveau permet en théorie, selon le gouvernement nippon, aux habitants d'y revivre presque normalement, même si la décontamination n'est ni intégrale ni parfaite.
La levée de l'ordre d'évacuation suppose que les 7'400 habitants de l'agglomération pourront regagner leur domicile et y séjourner durablement. Mais les avis divergent sur cette question et les organisations écologistes s'insurgent contre ces conclusions.
De très grands doutes
«Le niveau de contamination est très variable dans cette localité et selon les maisons, ce qui risque de créer des tensions entre les personnes», a souligné Jan Vande Putte de Greenpeace.Initialement, le gouvernement voulait lever l'ordre d'évacuation mi-août, mais les anciens habitants ont protesté, encore apeurés par les radiations et jugeant que les infrastructures et les commerces de la ville n'étaient pas encore prêts. «Un mois de report ne change pas grand chose et l'on peut avoir de très grands doutes sur l'état de préparation de la ville», a encore relevé M. Vande Putte.
Jusqu'ici, le retour a été autorisé dans les parties évacuées de Kawauchi et Tamura, également dans la province de Fukushima, mais c'est la première fois que la levée va concerner une cité intégralement vidée de ses habitants.