Ce montant ne comprend pas la gestion des déchets et il est soumis à de « considérables incertitudes » car les pays ont une expérience limitée dans ce domaine car durant les 40 dernières années, seuls 10 réacteurs ont été fermés.
Les estimations des coûts s’échelonnent entre quelques centaines de millions $ à plus de 11 milliards $ par centrale, mais la majorité des experts penchent pour 1 à 2 milliards $ l'unité. Les experts de l'IEA évaluent ces mêmes coûts à un minimum de 500 millions $ par réacteur.
Pas moins de 200 réacteurs vont s’arrêter d’ici à 2040. Le Chef Economiste de l’IEA, Fatih Birol, enfonce le clou en soulignant qu’il y a un urgent besoin d’aborder cette question. Inévitablement, ces montants soulèvent la question de la rentabilité économique de l’énergie atomique alors que la Chine ou l’Angleterre désirent établir des ambitieux programmes nucléaires.
Les déchets: une question toujours sans réponse
M. Birol note qu’après 60 années d’expérience dans le nucléaire, aucun pays n’a trouvé une solution permanente pour entreposer les déchets.En Angleterre, les estimations pour le programme de fermeture des centrales et de la gestion des déchets présentent un chiffre de 110 milliards $ ce qui donne une idée des sommes astronomiques associées à ce type de production énergétique.
Andrew Sherry, Directeur de l’institut Dalton Nuclear de Manchester University, pense que la quantité de réacteurs à désactiver permettra de réaliser des économies d’échelles et de trouver de nouvelles solutions moins onéreuses.
L’IEA pense que la demande d’uranium devrait atteindre 700'000 tonnes d’ici à 2040 sans préciser où cette quantité pourra être trouvée. Actuellement le 40% de l’uranium utilisée par les centrales provient du désarmement des missiles nucléaires russes et américains via l'accord Salt II. Ce programme se terminera en 2023.
Source: Energy World Book IEA 2014, factsheet nuclear Financial Times