La nouvelle est tombée comme une massue. En France, entre 3'000 et 4'000 employés vont perdre leurs emplois d'ici aux prochaines élections en 2017. Au total 6'000 personnes vont quitter le groupe nucléaire.
Les frais de personnel atteignent aujourd'hui 4 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires de 8 milliards. Les postes administratifs vont faire les frais afin de préserver les compétences du groupe.
Areva va diminuer ses frais de personnel de 18% dans le monde et de 15% en France et réduire ses coûts d'un milliard d'euros d'ici à 2018.
EDF va racheter AREVA Nuclear Power
De son côté, EDF est sur le point d'acheter l’ensemble d’Areva NP, la filiale chargée de la conception, de la fabrication et de la maintenance des réacteurs nucléaires. Cependant, EDF est également fortement endetté avec plus de 45 milliards euros. Le prix sera donc fixé à un taux minimal.Une première vague suivie par d'autres?
Afin d'éponger ses dettes Areva avait déjà vendu pour plus de 7 milliards d'actifs. Mais depuis 2012, rien ne va plus et après les 500 millions de pertes en 2013, le plongeon de 2014 n'annonce rien de bon.Le nucléaire français a tout misé sur sa nouvelle centrale nucléaire EPR dont les espoirs ont été douchés par les retards et les dépassements de budget. De plus, l'arrivée de la Chine dans la construction de Centrale Nucléaire, pose de sérieuses menaces sur l'ancien géant gaulois. En effet, pour réaliser ses deux EPR en Chine, Areva a dû céder son savoir-faire aux chinois qui se sont immédiatement lancé sur ce marché à des prix low cost.
Il est fort probable qu'Areva va devoir continuer sa cure d'amaigrissement et réaliser d'autres plans de restructuration. La dose homéopathique annoncée aujourd'hui n'est peut être qu'un écran qui protège le gouvernement actuel et remet à après 2017 la prochaine vague.