Cette stratégie d'investissements rappelle étrangement les méthodes d'EDF. D'ailleurs l'entreprise française est l'un des plus gros actionnaire d'Alpiq.
Les citoyens suisses pourront passer à la caisse pour éponger les erreurs des managers. Pour l'instant, se sont les employés qui font les frais. Les effectifs du groupe ont fondu à 7'926 à fin 2012, contre 11'208 en 2011.
La bonne nouvelle dans ce sombre tableau vient de la nouvelle CEO Jasmin Staiblin. Cette ex d'ABB pourra peut-être apporter une vision dans une entreprise qui n'avait ni la vision managériale ni la flexibilité pour répondre aux défis des énergies renouvelables.
En chiffres
Alpiq a dégagé en 2012 un bénéfice net de 220 millions de francs, contre 258 millions en 2011. Le chiffre d'affaires a pour sa part reculé de 9,1% pour s'établir à 12,71 milliards frs.Au niveau opérationnel, le groupe a accusé en 2012 une perte avant intérêts et impôts (EBIT) de 928 millions de francs, contre -292 millions un an plus tôt. Avant effets exceptionnels, les montants ressortent respectivement avec des bénéfices de 520 millions et de 630 millions, soit une contraction de 17,5%.
EDF, qui était entré dans le capital action à hauteur de 25%, n'a plus d'intérêt à continuer cette collaboration. La Suisse ne semble plus sur la voie de la construction d'une nouvelle centrale nucléaire et l'entreprise française a un besoin urgent d'argent frais. Alpiq n'est plus la belle princesse d'autrefois. Tout bouge!