L'optimisme béant de compagnie nationale Sonatrach ne rassure personne et cette mobilisation populaire étonne de par son ampleur et sa spontanéité, au point que le Gouvernement Algérien, totalement pris de court, ne réussit pas à rassurer. A défaut d'apporter des solutions, le ministre de l’énergie, Youcef Yousfi, n'a fait qu'attiser le débat en voulant imposer ce projet aux habitants.
Sonatrach: un optimisme à toute épreuve
Après ces grandes démonstrations, le PDG de Sonatrach, Saïd Sahnoun, avait assuré que l’entreprise nationale ne fera rien et tant que tout ce qui doit l’entourer sur le plan de la protection de l’environnement et des personnes surtout ne soit réalisé.Mais 2 jours plus tard, un nouveau rassemblement a été stoppé manu militari. A peine arrivés sur les lieux, une trentaine de personnes, dont les initiateurs du mouvement, ont été embarqués dans les fourgons de la police déployés aux alentours du Jardin Khemissti, près de la Grande Poste. M. Djaafer kheloufi raconte sur sa page Facebook avoir été «sauvagement battu» par les éléments de la police. La police n’a pas ménagé le recours à la force dès qu’un manifestant affiche une quelconque résistance. Comme dirait le PDF de Sonatrach, le bien-être des personnes est plus important que le tiroir-caisse, et vis versa.
Le Gouvernement veut-il impressionner et dissuader les opposants au gaz de schiste?
Ce matin, le Gouvernement a montré ses muscles et a envoyé le général-major Abdelghani Hamel pour "écouter" les citoyens. A la tête d’une délégation d'officiers supérieurs de la DGSN ainsi que du fils du chef spirituel de la zaouïa de Moulay Reggani d’Adrar, le général-major Abdelghani Hamel a promis, à l’issue d’une rencontre de 2 heures 30, de revenir dans deux jours avec la réponse du président Bouteflika (pour autant que le président Boutefika soit encore en mesure de prendre des décisions).Depuis plus de 10 ans, les quantités de pétrole et de gaz extraites par l'Algérie sont en constantes diminution. Le peak oil et le peak gaz ont été largement atteint. Le pays n'aurait plus que 15 à 20 années de gaz à disposition. Il est ainsi plus facile de comprendre l'urgence du Gouvernement afin trouver de nouvelles ressources pour continuer à vivre sur une rente énergétique quitte à sacrifier un territoire bien loin de la capitale Alger.
Un projet international
Comme dans tout projet algérien, la France est bien évidement présente avec le géant Total, en association avec Sonatrach et la société espagnole Cepsa, ainsi qu’à Ahnet (In Salah), Schlumberger et la turque Partex.Sur le même sujet
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Sources: El Watan, Tous contre le gaz de schiste en Algérie