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Les hedge funds parient sur le rouble et les actions russes pour 2016

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Les dirigeants des quelques hedge funds les plus performants basés à Berlin et à New-York achètent des actif en rouble en russe. La devise a chuté de près de 23% depuis janvier 2016, date à laquelle elle avait enregistré un pic.

Stuart Sclater qui gère plus de 40 milliards $ chez Booth Stone Harbor Investment Partners, a misé sur le rouble dès mi février.  Il pense que la devise russe devrait continuer à s’apprécier par rapport au dollar dans le futur.

Lutz Roehmyer, qui brasse 12 milliards $ à Landesbank Berlin Investment Gmbh, renforce ses positions sur les actifs en roubles presque tous les jours. Les gestionnaires de fonds ne sont pas les seuls à anticiper un tel phénomène. Les stratèges de la Goldman Sachs Group Inc. ou de la JPMorgan Chase & Co ont dès le mois de mars, émis l’hypothèse d’un rouble en hausse. Les prix du pétrole ont de fortes répercussions sur le marché russe. Celui-ci a enregistré une violente chute sur un an glissant, un effondrement de -60%.

Par ailleurs, le rouble est la devise qui s’est appréciée le plus au niveau des marchés émergents, depuis son pic record de janvier. Il a augmenté à hauteur de 50% de la croissance du rebond du Brent. Un signal encourageant pour que le rallye haussier sur la monnaie russe se poursuive. Selon certains experts, la Russie pourrait offrir un potentiel de rendement attrayant pour le reste de l’année. Le rouble est une devise avec un trend haussier, le pétrole a déjà connu soin point bas, et la banque centrale va sans doute réussir à limiter l’inflation, en la ramenant vers le bas, estime Sclater-Booth.

ROUBLE

Un gestionnaire de fonds newyorkais a fait le choix de s’exposer plus grandement à la Russie au détriment des indices de référence. Bien lui en a pris ! The Stone Debt Fund, (principalement concentré sur les marchés émergents), avec 1.54 milliards $ à son actif, a surperformé de 72% les résultats moyens enregistrés la concurrence en 2015.

La majorité des exportations russes proviennent du marché de l’énergie, une part très importante du PIB national. En réalité, ce sont les sanctions internationales liées au conflit ukrainien qui ont exacerbé l’impact de  l’effondrement des prix des matières premières. Cela incite certains hedge funds à fuir le marché russe. Pour corroborer ces craintes, une estimation médiane de 44 analystes interrogés par Bloomberg prévoit une dépréciation du rouble de l’ordre de 6% d’ici fin de l’année.

Pourtant, malgré une détérioration de l’économie évidente, d’autres fonds n’ont pas freiné leurs investissements. C’est le cas de Landesbank Berlin Investment Gmbh. Le hedge funds s’est établit autour de 64 devises, il a augmenté son exposition au rouble de 1 à 3% dans son portefeuille en 2015, et à l’intention de la rehausser à 4% cette année. Les dirigeants de hedge funds comme Roehmyer sont plutôt confiant, et s’attendent à un rebond plus conséquent des cours du pétrole. Par ailleurs, ils tablent sur un renforcement du rouble par rapport à l’euro et au dollar. Le fonds de Roehmyer, Weltzins-Invest, avec 728 millions $, a surperformé de 93% en moyenne ses concurrents pour l’année 2015.

Le rouble s’est stabilisé autour de +23% par rapport à son niveau record le plus bas. Sur la même période, le Brent a gagné +43%. Ce rebond a fait réagir UBS Wealth Management très tôt. En janvier, déjà, ce fonds a ajouté le rouble comme sa devise préférée parmi les marchés émergents. Le rallye est-il allé trop loin ? Pour Steve Hooker, qui supervise 11,5 milliards $ d’actifs dans son portefeuille avec Newfleet Asset Management, il est temps de trouver des rendements attractifs ailleurs. Il n’a pas encore réduit son exposition qui est de 6.2%.

Cependant, il s’achemine vers un allègement de ses positions. Il s’inscrit dans le camps des baissier au niveau du pétrole, pas convaincu que le rebond des matières premières ne soit longtemps durable. Selon lui, il pourrait y avoir de meilleures opportunités ailleurs.

Hooker détient la dette ukrainienne et a récemment acheté de la dette de l'Afrique du Sud sur 10 ans, ainsi que de la polonaise.

Le rebond du rouble est intervenu quand il s’est produit  les plus larges fluctuations des prix sur les marchés émergents. Sa volatilité sur trois mois est de 30%, la plus élevée parmi une liste de 24 monnaies suivies par Bloomberg.

Les contre tendances sont toujours présentes, et l’incertitude relative au cours du pétrole ne vas pas disparaître. Cependant, le bonne rouble a de bonnes chances de poursuivre sa progression ascendante, d'après Roehmyer.

William Finck
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