Société française, Wirate veut se définit comme l’agence de notation de référence des start up. Un positionnement intelligent.
Un concept collaboratif
Avoir des informations fiables et objectives sur les start-up peut s’avérer être un vrai chemin de croix pour les investisseurs. Wirate veut apporter sa contribution au débat : cette start-up française a lancé une plate-forme qui permet à chacun de recueillir des informations sur les nouveaux projets. Wirate s’appuie pour cela sur les avis de la communauté, des « experts » dont l’inscription est validée via leur profil LinkedIn.Des juges d’origines diverses
Aujourd’hui, on y trouve essentiellement des cadres du secteur des technologies, des business angels, des entrepreneurs… La start-up notée dépose sur la plate-forme les documents qu’elle souhaite (chiffres clés, business plan, étude de marché, etc.) et Wirate propose à la communauté un questionnaire pour évaluer le projet. Il en ressort alors une note, fixée selon plusieurs critères, du concept à la rentabilité en passant par l’état de la concurrence et la vision des fondateurs.« Il n’y a pas de notation parfaite, estime Patrick Cantelli, co-fondateur de Wirate. Mais aujourd’hui, aucune offre objective n’existe pour les start-up, alors même que les plates-formes de financement participatif se développent, y compris en equity. Les investisseurs individuels ont besoin de repères. »
Devenir la référence
Et Wirate est convaincu que le « crowdrating », la notation par la communauté, est le seul moyen d’y parvenir. « Les agences de notation n’ont pas les moyens et les compétences pour tout évaluer, leur modèle est difficilement applicable aux start-up », affirme Patrick Cantelli.« L’objectif est de nous imposer comme la référence et d’être complètement exhaustifs, que tous les nouveaux projets passent par Wirate pour être notés », ajoute Edouard Theron, co-fondateur. Pour atteindre cette masse critique (évaluée entre 100.000 et 150.000 utilisateurs, contre 550 aujourd’hui), Wirate commence à travailler avec l’une des plates-formes françaises de crowdequity, Raizers, et pourrait bientôt passer des partenariats avec les autres.
La société a levé 100.000 euros cette année, mais pourrait être amenée à faire de nouveau appel à des fonds en 2016, notamment pour financer son expansion internationale. Elle vise déjà le Royaume-Uni, les Pays Bas, l’Autriche, l’Allemagne et l’Italie, alors que la version en anglais sera en ligne avant la fin de l’année.
A tous les coups gagnant!
Ce positionnement est excellent. De même qu’on enseigne aux USA que les seuls gagnants de la ruée vers l’or furent les vendeurs de fournitures, se positionner en agence de notation permet de se déconnecter de l’hypothèque de réussite de tel ou tel projet. Un concept gagnant à tous les coups. Parions qu’ils seront bientôt nombreux sur le créneau!Source: www.lesechos.fr