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Investir ou trading ?
Miser sur le commerce internet par le biais de UPS plutot que de AMAZON
Audience de l'article : 2235 lecturesAu troisième trimestre, les achats numériques ne représentent que 7.4% de la hausse de l’ensemble des ventes US de détail. Le potentiel de développement reste énorme.
Sur quelles valeurs miser ?
Quand on parle d’e-commerce, on pense tout de suite à Amazon (AMZN). Ce n’est pas une réelle surprise car le géant de la distribution couvre plus de la moitié de la croissance du secteur.
Pour chaque dollar dépensé par un consommateur américain, 0.51$ est revenu dans les poches d’Amazon. La société mène une politique agressive avec des marges bénéficiaires très minces. Les dividendes ne sont également pas la préoccupation de la direction. Le PER atteint d’ailleurs un score démentiel de 426.
Si on jette un coup d’œil chez la concurrence, UPS fait beaucoup mieux. C’est également une entreprise qui a une histoire riche et qui existe depuis 109 ans.
UPS surpasse largement Amazon
Le plus gros argument en défaveur d’UPS est sa dépendance qu’elle entretient avec AMAZON. En effet, AMAZON est son client le plus important.
Il est vrai qu’AMAZON se dresse comme un mastodonte sur le marché du commerce électronique et impose en quelque sorte sa loi. Les frais de port ont totalisé 12.5% du CA au 4e trimestre 2015 contre 10.9% un an auparavant.
Selon le Wall Street Journal, la collaboration entre UPS et AMAZON a généré environ 1 milliard $ de recettes l’an dernier. Ce montant à quintuplé depuis 2005.
Mais si l’on se penche d’avantage sur l’activité d’UPS, les statistiques parlent d’elles mêmes. Au total, l’entreprise a réalisé 58.4 milliards $ de CA en 2015. Ces chiffres éloquents mettent AMAZON en retrait, puisque avec 1 milliard $, ils symboliseraient seulement 1.7% de parts de marché.
Les livraisons opérées pour AMAZON ne sont pas très rentables. Le géant de la distribution est spécialiste du rabotage de marges. Tous les transporteurs sont concernés, y compris UPS.
Selon TheStreet.com, la société a négocié des réductions de frais de livraison plus de 70% quand elle a lancé Amazon Premium en 2005.
Il ne faut donc pas être inquiet à propos de la relation UPS/AMAZON. Au contraire, les espérances de gains sur le marché e-commerce vont s’amorcer par les 49% des autres acteurs. Ces entreprises sont en fait beaucoup mieux placées pour générer des profits, car plus petites et plus petites au niveau de leur structure et de leur organisation.
UPS est idéalement positionné pour bénéficier de l’ensemble de cette manne financière. La société dispose d’une main d’œuvre qualifié et d’un réseau informatique, logistique performant (susceptibles de rivaliser avec AMAZON).
Des dividendes constants versés à l’échéance
Autre atout de taille, UPS offre des dividendes réguliers couplés à des programmes de rachats d’actions, alimentés par un cash-flow et un bilan financier sain.
Les dividendes s’établissent autour des 3%. La société a augmenté ses paiements chaque année depuis 1999, date à laquelle elle a été introduite en bourse. Les seules années où elle n’est pas pu le faire, c’est en 2002 et lors de la crise financière 2008/2009. Elle a cependant, maintenu, le niveau de ses dividendes à ces périodes là.
Le BPA au T4 2015 affiche 1.57$ par action, c’est 26% de hausse sur un an glissant. C’est également 0.15 $ de plus que les prévisions émises par les spécialistes.
Les revenus ont augmenté de 0.9%, à 16,05 milliards $, 2.4% si l’on prend en compte les taux de change.
UPS a vu son activité boostée avec une progression de 1.8% du nombre de colis livrés au quatrième trimestre 2015. L’entreprise tire profit de marges d’exploitation plus conséquentes.
Sur l’ensemble de l’exercice 2015, le bénéfice a bondi de 14%, soit 5.43$ par action. Et la direction est optimiste pour 2016. Elle anticipe une hausse des bénéfices de 5.70$ par action puis de 5.9$ par action, respectivement 5 et 9% par rapport à 2015. Les premières estimations ont fait état d’un BPA de 5.73$. Le PER est de 16.6, nettement inférieur à la valeur moyenne sur 5 ans de 18.5.
L’explosion de la classe des baby-boomers (+10 000) aux Etats-Unis sur les 15 prochaines années va permettre d’accroitre l’activité d’UPS à horizon 30 ans. Les dividendes risquent, de ce fait, d’augmenter sensiblement, certains experts les voient se propulser aux alentours des 7.5%.
La value demeure encore quelque peu élevée mais le titre présente des fondamentaux solides, qui en font une valeur à surveiller sur le long terme. Le moindre trou d'air avec un marché baissier doit être mis à profit pour prendre une position sur le titre à long terme.
William Finck
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