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10 biotechs à acheter avec la forte baisse depuis trois mois - certaines cotent le cash qu'elles ont sur leurs comptes
Audience de l'article : 4421 lecturesDernièrement, le secteur a été matraqué, avec des baisses de valorisations que l’on n’avait pas vues depuis des années.
Cependant, cette déroute est différente des effondrements classiques d'il y a des années, dans la mesure où de nombreuses sociétés biotech sont maintenant financièrement solides. Elles ont profité de prix plus élevés au cours des dernières années pour lever des capitaux.
« Il y a beaucoup de bons deals, en particulier sur les small caps », explique Ron Garren, oncologue et éditeur de Biotech Insight. Ron Garren et d’autres analystes de ce marché ont lancé un appel pour acheter des titres biotechs au milieu de ce mois, mercredi 13 janvier, quand le secteur était en chute libre. Il a rebondi le lendemain. Mais les actions semblent toujours décotées à cause du selloff massif qui a atteint des proportions spectaculaires.
Avant de présenter les 10 biotechs à acheter avec la forte baisse depuis 3 mois (voire plus) - faisons un petit topo sur les raisons qui expliquent pourquoi les biotechs ont été bradées, et pourquoi les inquiétudes semblent ne pas avoir beaucoup de sens.
1ère raison : Une pénurie (temporaire) de bonnes nouvelles.
La pénurie de bonnes nouvelles est particulièrement troublante pour les investisseurs en biotech, car cela se passe sur trois niveaux. Tout d'abord, le flux de bonnes nouvelles lié aux lancements de produits au cours des dernières années - comme Tecfidera, pour la sclérose en plaques, de Biogen , ou Sovaldi, pour l'hépatite C, de Gilead - s’est tari.
« Nous avons connu un manque généralisé de grands lancements de médicaments au cours des 12 derniers mois », estime Paul Yook, un expert du secteur qui gère BioShares Biotechnology Clinical Trials Fund, un fonds indiciel (ETF).
Deuxièmement, le secteur a connu un ralentissement dans les gros titres de la presse concernant de nouveaux essais cliniques, à quoi se sont ajoutées quelques gaffes au niveau de la recherche proprement dite. C’est ce qui est récemment arrivé à des anciens chouchous du secteur, comme bluebird bio et Juno Therapeutics.
Troisièmement, les participants à la grand-messe annuelle des investisseurs du secteur de la santé - la conférence JP Morgan Healthcare qui s’est tenue mi-décembre à San Francisco - espéraient obtenir les infos habituelles sur les mouvements de titres. À cet égard, cela s’est soldé par un flop.
Jeff Jonas, expert en biotech et gestionnaire de portefeuilles chez Gabelli Funds, s’est fait écho de ce sentiment : « Au cours des dernières années, il y avait bien plus de grandes transactions annoncées. Mais cette année, on est au point mort ».
En bref, les investisseurs en biotech – habituellement nourrit par un régime régulier de super nouvelles – se retrouvent affamés. Cela n’implique pas que le secteur soit moribond. C’est juste du à une pause. Car les résultats et les communications sur les grandes recherches à la pointe devraient continuer à tomber.
« Les fondamentaux du secteur sont très sains », souligne Brad Loncar, de Loncar Investments. La quantité d'innovations est énorme. »
D’après les estimations d'IMS Health, les dépenses annuel de santé (médicaments compris) pourraient augmenter de près de 40%, à 1 400 milliards de $, d’ici 2020, et ce en raison de percées pharmaceutiques, du vieillissement de la population dans les pays développés, et d’une consommation accrue en soins de santé dans les pays en développement.
« Les données démographiques sur les utilisateurs finaux n’ont jamais été aussi favorables », poursuit-il. Les dépenses en traitements anti-cancer pourraient augmenter de 100 milliards $, l'an dernier, à environ 147 milliards $ d'ici 2018. Voilà une croissance explosive. Il convient de regarder le potentiel à long terme et de ne pas devenir obsédé avec des horizons à un ou six mois. « Je pense que les fondamentaux sont très forts pour la biotech. Nous traversons juste là une période difficile ».
2ème raison : Les préoccupations au sujet de la Chine, de la croissance mondiale et de la Fed.
Chaque fois que les investisseurs passent en mode panique, ils vendent pour se délester du risque. Pour Ron Garren, « avec la panique sur l'ensemble du marché, tout le monde a laissé tomber tout ce qui est risqué. Cela n'a rien à voir avec les fondamentaux ».
Les craintes au sujet de la Chine et de la hausse de taux par la Réserve fédérale américaine sont probablement exagérées. A un moment donné, l'appétit pour le risque reviendra dans l'autre sens.
Un des problèmes est que les bénéfices en biotech sont généralement palpables dans un futur lointain. Alors que beaucoup de capitaux sont nécessaires dans le temps pour la recherche. Pour certains, tout cela peut laisser à penser que des entreprises biotech auront du mal à lever des fonds.
Mais les sociétés biotech sont en fait assez solides financièrement et peuvent surmonter cela. Elles ont profité de la hausse des prix d'achat de leurs titres au cours des dernières années, pour lever des fonds via des émissions d'actions uniquement, par opposition à de l’emprunt convertible risqué. Voilà un élément qui rend ce selloff massif très différent de la grande explosion de la bulle de 2001-2002. Et même au milieu du chaos actuel, la fenêtre de financement est toujours ouverte. Environ une douzaine de sociétés a récemment levé du capital.
« Les bilans dans tout le secteur sont exceptionnellement solides », souligne Paul Yook. Son ETF, BioShares, est composé de 89 entreprises. Elles ont plus de 20 milliards de $ en cash, et il n'y a pratiquement pas de dette.
« C’est une somme énorme» poursuit-il.
Plusieurs sociétés de biotech ont été frappées si fortement, comme Arbutus Biopharma, que leurs titres se négocient autour de leurs niveaux de trésorerie. La question vraiment importante est de savoir si ces entreprises ont les financements suffisants pour leurs programmes d’essais cliniques.
3ème raison : Les prix des traitements posent toujours problème.
Avec Bernie Sanders qui rattrape Hillary Clinton dans les sondages, Hillary a dû muscler son discours à gauche pour le contenir. Du coup, les investisseurs en biotech sont inquiets de savoir si Hilary va balancer un autre tweet sur le prix des médicaments. Car ils ont des raisons de s’en inquiéter. Sur ce sujet, son tweet de septembre dernier a scalpé hors du secteur des milliards de dollars en capitalisation boursière.
Déjà, certaines entreprises, comme Biogen, prennent des mesures pour des hausses de prix moins agressives. Et les investisseurs l’ont remarqué.
Car en toile de fond, les augmentations de prix abusives se produisent autours d’un groupe restreint de médicaments plus anciens.
Les analystes ne pensent pas que le Congrès va tuer l'innovation par un contrôle des prix sur les nouveaux médicaments de pointe.
Mais combien de temps la faiblesse du secteur peut-elle durer ?
Comme nous le disions plus haut, les actions biotech ont connu un joli rebond jeudi 14 décembre. Mais quel sera le mouvement ? Personne ne peut savoir où se situe exactement le creux dans un secteur donné. Cependant, le sentiment est désastreux - ce qui, d’un autre côté, plait aux contrariens. Les actions biotech ne sont pas chères. Et l’agitation des investisseurs à propos de la Chine et de la hausse de taux par la Fed pourraient s’essouffler. Alors cela semble un bon moment pour prendre des positions.
A quel point la décote est importante ? Les titres des 4 grands acteurs du secteur, Galaad, Biogen, Amgen et Celgene se négociaient, le 13 janvier, à des niveaux à peu près aussi bas qu’il y a une décennie. « Les valorisations sont devenues absurdes, mais le secteur est en bonne santé », insiste Paul Yook. Le problème c’est que la volatilité engendre la volatilité. Et vous avez des investisseurs qui ne peuvent tout simplement plus supporter plus de douleur ».
C’est d’ailleurs souvent le meilleur moment pour intervenir et acheter.
Les 10 titres biotechs à acheter
Que peut-on sélectionner et ramasser au milieu de cette vente massive ?
Gilead Sciences
Parmi les grandes capitalisations, Jeff Jonas, du fonds Gabelli, favorise Gilead. La société connait une solidité financière et se titres se négocient pas chers, à environ 10 fois les bénéfices.
« Il faut un certain temps pour les vendeurs révisent à la baisse leurs attentes », dit-il. « Maintenant que nous sommes sur un déclin depuis six mois, cela commence à se produire. »
Amgen
Il a également repéré Amgen, entre autres, parce que la société dispose de travaux de recherche sur des traitements pour des pathologies cardiovasculaires.
Bristol-Myers Squibb
Brad Loncar table sur Bristol-Myers Squibb, pour ses solides recherches et son réservoir de projets en thérapies anti-cancéreuses.
Arbutus Biopharma
Parmi les noms à petite capitalisation, Arbutus Biopharma a les faveurs de Paul Yook. La société développe des médicaments contre l’hépatite B.
Adaptimmune Therapeutics
Paul Yook a également repéré Adaptimmune Therapeutics, qui a une approche innovante pour traiter le cancer, appelée thérapie TCR.
Anacor Pharmaceuticals
Il aime aussi Anacor Pharmaceuticals qui développe des traitements pour l'eczéma…
Bluebird bio
… et bluebird bio, un ancien chouchou des marchés, spécialisé dans la thérapie génique, et qui a réussi à amasser beaucoup de cash avant que son cours ne se fasse malmener.
Seattle Genetics
On peut y ajouter Seattle Genetics, une société avec une thérapie novatrice sur le cancer. Les experts mettent une limite d'achat à 42 $ par action.
Celldex Therapeutics
Ron Garren favorise les small caps, qui ont baissé le plus. Il aime Celldex Therapeutics, qui développe des thérapies prometteuses contre le cancer du cerveau et...
Oncothyreon
… Oncothyreon, une entreprise spécialisée en thérapies contre le cancer où les investisseurs activistes viennent juste d’obtenir de sièges au conseil d’administration.
Des selloffs de titres comme ceux-ci font tout simplement partie de l'évolution du secteur de la biotech. Et ces actions offrent des grandes opportunités pour y entrer.
« La plupart des gens ne se rendent pas compte que cela fait juste partie du cycle », conclut Ron Garren.
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