Cette frange de la population est attachée à de nouveaux principes de consommation, une vision des choses et de la vie différente par rapport à leurs aïeux. Ils veulent plus une expérience qu'une possession comme nos vieux baby boomers.
Un jeune anglais Alistair Owen confirme la divergence qui s’est creusée. La philosophie de vie a changé. Les millennals ne veulent plus économiser pour s’acheter n’importe quel type de biens de consommation. Les gens de cette tranche sont plus axés sur les voyages, l’envie de découvrir le monde, ou tout simplement de profiter de la vie autour d’une bonne table au restaurant. Les engagements à long terme, l’investissement immobilier est plutôt secondaire.
Ces habitudes et routines de consommation commence à se traduire et à se refléter sur les marchés boursiers. Les actions liées aux voyages et aux loisirs viennent d’atteindre leur plus haut niveau de performance depuis 2011. L’hôtellerie, la restauration rapide, le secteur du tourisme, les compagnies aériennes sont dans une amorce positive depuis 2008, une échéance à laquelle les consommateurs avaient perdu confiance.
Les 1980-2000 sont également très portés sur les expériences en direct, leur identité, la façon de se remémorer les souvenirs que la génération précédente.
Il suffit de s’en rendre compte avec le développement exponentiel, d’entreprises sur les paris en ligne, le crowdfunding et les plateformes collaboratives, le streaming, le Co-voyage.
Une enquête réalisée par le cabinet d'études Harris Poll & Eventbrite Inc, a démontré que 78% des sondés se rattachant à la catégorie millennials préfèrent payer pour une expérience que pour des biens de type matériel.
Il n’en est que 59% en ce qui concerne les baby-boomers. On apprend aussi qu’environ 82% des participants sont allés au moins à un évènement live, concerts ou festival au cours de l’année dernière. 72% estiment vouloir augmenter le poste des dépenses dans les sorties et loisirs à l’avenir.
On apprend aussi que cette génération ne montre aucune source d'attachement aux sociétés qui les emploient. Aucune fidélité non plus. On est loin du baby boomers qui faisaient carrière !
Andrew Oswald, professeur d'économie à l'université britannique de Warwick à Coventry affirme que les jeunes consommateurs d’aujourd’hui se sentent heureux avec ce qu’ils possèdent déjà. Les satisfactions dans les biens de consommation matériels assouvis, les personnes se tournent vers d’autres alternatives pour combler leur désir. Profiter et passer un bon moment, s’appuyer sur la notion d’expérience est devenu primordial. Cette transition marque le passage d’une économie consumériste et d’abondance à celle de l’économie dite du bonheur.
D’ailleurs, la majorité des grandes chaines de magasin aux Etats-Unis et en Europe ont enregistré un ralentissement de leur CA et leur volume de vente. En revanche, des entreprises comme Greene King Plc ont enregistré de fortes progressions.
Les valorisations des compagnies low-cost , telles que Ryanair ou Easyjet ont explosé de 4 à 7 fois par rapport a leur niveau de crise en 2008.
L’opérateur de ski, Vail Resorts Inc. a augmenté de plus de 700% sur 7 ans. Airbnb Inc a atteint des valorisations records soit environ 25,5 milliards $, c’est plus que Macy’s et Best Buy’s combinés.
Avec cette tendance grandissante, les investisseurs seront bientôt en mesure d'acheter un tracker axé sur les millenials, qui comprendra des entreprises impliquées dans les médias sociaux, l’e-commerce, la technologie mobile, les modes de vie alternatifs, les voyages, les loisirs, l'économie de partage…
Les gens n’épargnent plus beaucoup et préfèrent se faire plaisir. Les personnes n’achètent plus des choses matérielles mais du bonheur et une expérience agréable.
C'est définitivement un thème d'investissement sérieux à jouer dans à long terme dans le cadre d'un portefeuille ou pour devenir rentier.
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William Finck