Le meilleur indicateur que je connaisse
pour jauger du risque d'explosion
de l'économie
Comme je l'ai communiqué toute l'année 2015, en tournant en dérision souvent les propos affolés des pétochards de première, le risque d'explosion n'est pas très fort en ce moment. A vrai dire, il s'est un peu renforcé à partir de décembre 2015, mais nous avons pas mal de temps encore avant qu'une réaction s'impose. Je vais vous expliquer pourquoi dans ce long édito.
Je vais vous montrer comment les annonceurs de krach jouent sur les chiffres et pourquoi je n'ai pas acheté leurs théories depuis bien longtemps.
Ensuite, je vous présenterais l'alternative que j'utilise et qui a fait ses preuves depuis des années.
Comment font les agitateurs de peur pour vous mettre les bouloches à mort ? Hein ?
Je fais très attention à leur raisonnement. Mais généralement, il n'y a pas de raisonnement. Juste des suppositions et si vous faîtes particulièrement attention comme je le fais, le moment dans l'article où ils disent pourquoi tout va péter, dépasse rarement trois lignes. Par contre, on a le droit à des kilomètres et des wagons entiers de conséquences. J'exagère à peine.
Le gros des adorateurs du krach qui n'a jamais lieu qu'il aura le mois prochain si si même que c'est vrai.... utilise un ratio magique fétiche qui passe son temps à les trahir...
Le ratio dettes sur PIB ! Et ses applications très concrètes de ce qui est arrivé à la Grèce.
Personnellement, je n'achète pas ces théories.
Je continue de penser que la Grèce s'est fait exécuter politiquement par les Allemands et probablement à cause de deals d'armes avec la France et l'Angleterre. Il suffit de regarder la taille de l'armée en Grèce, la taille de la population et de comparer avec les autres armées en Europe pour comprendre qu'il y a un souci de corruption massive dans les dépenses publiques. Ensuite, il reste à collecter le nom de ceux qui ont vendu le matos, et on comprend que la dette en Grèce est suspecte et n'a pas servi qu'à acheter des médicaments... D'autant que l'argent a été prêté pour acheter les jouets pour l'armée et a priori, les banques françaises traînaient pas mal dans les parages. Bref... des fabricants français qui utilisent des banques françaises pour financer l'acheteur et fourguer leur came... ce n'est pas de mon ressort... passons.
Je ne pense pas qu'on puisse extrapoler le cas de la Grèce aux principales économies européennes.
Le Japon d'ailleurs montre bien que les ratios de dettes sur PIB n'est pas fiable pour prévoir un deleveraging... Mais l'Italie aussi...
Comme vous le voyez, le ratio magique à 240% déclenche pas des dépressions économiques même à des niveaux largement supérieurs aux scores atteints par les Grecs... pffff, quelle bande de loosers ces Grecs hahahahaha. Aucune résistance à la douleur, sérieux ! 170% de dettes sur PIB et déjà au tapis... pfffff. Bravo pour l'image de l'Europe. Des fiottes !
Plus sérieusement, un prévisionniste américain que je suis et que j'estime énormement, est en train de se tromper depuis des années avec l'arrivée du krach et de la saison d'hiver. Lui aussi agite sur le marché américain son ratio, en choisissant soigneusement ses dates de départ au plus bas dans les années 80.
Regardez le graphique qu'il agite...
C'est propre non ?
Bon ben regardez maintenant le même graphique mais sur les 60 ans qui ont précédé
1930 - 1983. Mon prévisionniste que j'estime (donc je tais le nom même si je suis dérangé par ses manipulations de plus en plus grossières depuis 2 ans) s'est contenté de faire démarrer la courbe du PIB et du ratio sur le plus bas après 50 ans de stagnation redescente. Pourquoi ? Je trouve cela ridicule.
Bref...
Je ne pense pas qu'on puisse bâtir un raisonnement économique à partir de ce ratio et annoncer un deleveraging massif mondial à partir d'un niveau. La preuve d'ailleurs.
Le niveau n'arrête pas d'augmenter sans qu'il ne se passe rien... qu'on perd rien à attendre qu'on va voir ce qu'on va voir que je l'avais bien dit...
Revenons aux fondamentaux, la base de la base !
L'économie n'est qu'une somme de transactions entre humains. C'est d'ailleurs le but de l'indicateur PIB que de mesurer cela.
D'un côté, il y a des biens et des services à la vente et de l'autre, il y a des revenus disponibles composés de bénéfices sur opérations capital, de salaires et d'emprunts, qui permettent d'acheter les fameux biens et services.
La croissance économique ne peut avoir lieu que de deux manières.
La première consiste à augmenter le nombre d'humains en circulation ce qui augmente mécaniquement le nombre de transactions.
La deuxième consiste à faire des gains de productivité. On fait plus, plus vite avec moins. Donc cela monte au final !
Actuellement, le nombre d'humains en âge de consommer donc appartenant à la population active diminue à cause de la démographie.
Donc on subit des pressions déflationnistes sur les prix car la demande baisse.
Et nos gains de productivité ne sont pas assez rapides pour compenser la baisse du nombre d'humains.
Ce n'est donc pas très génial du tout Madame Michue... surtout quand on est chargé à mort de dettes...
Mon raisonnement pour suivre le risque d'explosion
Une explosion économique avec déflation forte et dépression du PIB ne peut avoir lieu qu'à l'aide d'un deleveraging qui n'est ni plus ni moins qu'une réduction du carburant DETTES en circulation.
Une dette ne se compare pas à mon sens avec le PIB ou sur une courbe simple dans le vide en montant absolu d'euros de dettes comme tous les médias le font. Remontez voir la Grèce. Je ne vous donnerais pas le nom du média qui s'est fait chier à pondre le graphique avec toutes les précisions en italiques. Non non...
On ne paye pas des dettes avec un nombre de transactions. Cela n'a pas de sens. Le ratio dettes / PIB ne vaut pas grand chose.
C'est comme je parlais récemment de toutes ces énormes recherches pour savoir si la protéine est bonne ou mauvaise dans l'alimentation humaine et si un certain pourcentage de consommation peut entraîner des soucis de santé à long terme. C'est absurde de regarder ce seul indicateur sans le corréler avec l'activité musculaire de la personne, vu que la principale fonction de la protéine quand elle est ingérée en quantité supérieure est de construire les muscles. Si on n'analyse pas les dépenses en muscle de l'individu et qu'on pond une énorme théorie sur son pourcentage de consommation, c'est juste n'importe quoi ! Et pourtant, c'est ce qui se passe dans notre vie de 2016. Du coup, moi je me pose pas mal de questions sur le monde médical et son sérieux...
Cette histoire de protéines appliquées à la dette, cela donne : on paye des dettes avec des revenus disponibles (disponibles veut dire impôts déduits) et non avec son nombre de transactions !
Vous avez tous pu le remarquer. Si vous empruntez 300.000€ à la Société Générale et que vous pointez votre nez le mois suivant en tentant de leur expliquer qu'ils ne doivent pas s'inquiéter si vous êtes en retard, parce que votre nombre de transactions qui jauge de votre solvabilité, est excellent... vous allez voir que votre cher banquier va moyennement kiffer votre théorie... Je crois bien même qu'il va commencer à regarder les cotations du quartier de votre maison en songeant à la saisie qu'il va opérer et la revente immédiate hahahaahaha.
Pourtant aussi dingue que celui puisse paraître, c'est comme cela que réfléchisse la majorité des gens aujourd'hui pour l'économie. Cela me laisse très perplexe !
L'indicateur à surveiller
Je surveille donc la courbe des revenus disponibles défalqués des impôts que je compare à la courbe de progression des dettes.
Tant que les deux courbes sont cohérentes aux USA maîtres du monde (et je le pense vraiment), je ne vois pas pourquoi on assisterait à un reflux des dettes, au fameux deleveraging salvateur que tout le monde prône !
Tant que les humains ont des revenus pour payer leurs dettes, qu'est ce qu'on a à taper sérieux de la courbe des dettes ?
Le souci démarre quand les revenus ne suffisent plus à rembourser. Là, c'est le signal ! Et il faut prendre les jambes à son coup. Si les revenus sont plus faibles que le niveau de dettes, vous pouvez être certain que l'économie va couiller très très vite...
Voici à quoi ressemble cette courbe que je surveille. On le voit d'ailleurs très bien, les deleveraging de dettes se sont enclenchés en 2001 et 2008 quand la courbe des dettes au secteur privé américain a rejoint celle des revenus disponibles.
Fin 2015, nous voilà une nouvelle fois au contact !
Il y a deux scénarios pour le futur
1 - on corrige comme en 2001 et en 2008
2 - la dette continue d'augmenter, mais à la vitesse de progression des revenus disponibles
Les deux cas sont déjà arrivés. J'ai entouré les années 80 où on voit bien que les américains développent leur économie d'une autre manière avec une dette qui progresse au niveau des revenus disponibles. Cela dure une décennie. Vous imaginez ? Une décennie. Les mecs vont devoir en gratter des éditos sur l'arrivée des krachs. Cela pourrait être un vrai chemin de croix pour eux hahahahaha.
Blague à part, on comprend bien qu'en fait, il y a un organisme qui décide pour tout le monde : la FED !
La hausse des taux de la FED
On l'annonçait pour le début d'année 2015 et elle n'a eu lieu qu'à la fin de 2015. Je ne suis pas dans les secrets des dieux de la FED. Mais j'ai trouvé cohérent qu'elle s'enclenche au moment où la courbe des dettes au secteur privé américain rejoignait la courbe des revenus disponibles.
Le timing était parfait pour envoyer un signal aux marchés de crédit.
La FED a dit : les gars, faut calmer là sinon, personne ne remboursera au delà ! John, putain arrêtes de fourguer comme un frénétique ton crédit aux masses ! Va boire une bière et claquer tout le blé que tu viens de te faire...
Je ne suis vraiment pas certain ni convaincu que la FED s'occupe du PIB, donc du nombre de transactions réalisées. Elle a d'ailleurs abaissé fortement ses prévisions à horizon 5 ans. Je pense que le souci numéro 1 pour la FED est de rester à l'équilibre entre gains de productivité, hausse des salaires, pressions déflationnistes démographiques, augmentation des revenus par le biais des dettes, niveau de consommation.
Quand je vois tout le monde s'énerver sur la politique monétaire qui doit impacter le dieu croissance, je trouve que tout ce bazar ressemble à de la politique, pour détourner l'attention des gens de ce qui compte vraiment.
L'économie, ce sont des transactions et des équilibres basiques que nous pouvons tous comprendre. Ce sont nos actes du quotidien multipliés par le nombre d'habitants de notre pays...
Beaucoup d'analyses économiques hurlent que la FED ne pourra pas remonter ses taux plus haut en 2016, qu'elle provoquera un krach sinon et qu'au contraire, elle devra les baisser car un krach entraînerait un deleveraging et on perdrait le contrôle.
Bof bof...
Combien de marchés baissiers n'ont pas entraîné de deleveraging dans le passé ?
Une récession économique entraînerait un deleveraging ?
Oui, comme on l'a montré en 2008, on avait 100 banques par an qui faisaient faillite. Les niveaus de crédits vers l'économie privée ont été purgés en partie comme le montre les courbes. Et en 2011, la FED a dit stop et elle a envoyé la sauce avec les QE ! Et la machine est repartie.
Est ce reproductible ?
Absolument oui.
Chez les fanas du krach qui craque tout, ce n'est pas reproductible une deuxième fois. Pourquoi ? Je n'ai jamais pu lire de raisons intéressantes dans leurs propos. C'est juste non reproductible. C'est comme ca !
Bof bof à nouveau...
En toute logique, cela serait assez cohérent si les dettes au secteur privé américain augmente à nouveau trop vite qu'elle monte les taux, car le risque de deleveraging brutal deviendrait trop gros en cas d'inaction de sa part.
On verra bien en 2016 ! Mais pour moi, la FED va plus veiller à calmer les marchés de crédit qu'à relancer la croissance...
Les scénarios dans le futur
Si on revient au scénario du futur, il y a deux variables clefs qui impactent une stratégie quand on a de l'argent.
Corrige t on tout de suite en deleveraging doux, piloté par la FED ?
Ou la FED estime t elle que la croissance du PIB mondiale n'est pas en état de supporter une correction américaine et elle attend en ralentissant le jeu sans provoquer de correction sur le crédit ?
Donc la dette au secteur privé augmente à la vitesse des revenus disponibles nets fiscaux.
Que faire pour son patrimoine ?
Le souci, c'est que nous épargnants, sommes dépendants de la politique de la FED. On ne peut pas faire l'impasse dessus.
Donc j'ai beaucoup réfléchi à ce qu'il fallait faire pour placer son argent, car la partie est complexe.
Il est impossible de prendre un pari long terme bloquant. Ce serait suicidaire, car encore une fois, mon indicateur est formel, on a atteint un niveau à moyen terme de dettes qui collent aux revenus disponibles. Donc le moteur ne peut plus être actionné et le risque de correction est élevé.
Dans tous les cas, un ralentissement de la progression de la dette est inévitable.
Un deleveraging serait déflationniste. Il faut donc une stratégie patrimoniale prête pour l'arrivée de la déflation.
Une attente sans déflation et deleveraging matérialiserait un environnement avec un niveau d'équilibre incertain où rien ne bouge. Il faut aussi une stratégie pour cette configuration.
Enfin, il ne sert à rien de placer son argent si on choisit la mauvaise monnaie pour stocker notre pouvoir d'achat.
Il faut donc une stratégie claire vis à vis de l'euro. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont rares les épargnants à avoir saisi l'intérêt et la puissance de la monnaie dans le résultat de leurs placements.
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